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Brigades vertes sur le Grand Site de Solutré Vergisson
11 juin 2008

ACTUALITES : Fabien BRUSSON

mercredi 11 juin 2008

FABIEN BRUsson à l'Annapurna Mandala Trail

Aventure

Spécialiste des courses himalayennes, le Tournusien a troqué souvenirs personnels et performances pour une caméra. Et donne désormais à voir l'inaccessible, d'un film l'autre.
Dans un décor rendant aux mots leur authenticité, sa prestation sur l'Himal Race 2007 avait forcé le respect. Trois jours durant, seul, il avait regardé dans les yeux un environnement hors normes, y compris en franchissant de nuit un col à plus de 5000m d'altitude, pour gommer ces quatorze heures passées à attendre l'hélicoptère chargé de rapatrier son ami, Didier Pommey, victime d'un malaise.
Pourtant, la mémoire de Fabien Brusson se montrerait plus sélective, imprégnant d'autres images. Qui habilleraient un film projeté quelques semaines plus tard sur le festival de l'aventure à Chalon ; illustreraient une nouvelle manière de vivre et partager une passion de l'aventure.
« Les documentaires himalayens vont m'amener ce que les organisations ne m'apportaient plus ; » le constat sonne comme une sentence sans appel. . « Je n'ai plus trop la tête aux trails classiques ; » l'habituel rendez-vous des Cadoles à Martailly-les-Brancion vivra donc sa dernière édition le 5 novembre prochain. « On va essayer de finir en beauté. C'est juste une page qui se tourne ; » même si, en quelques années, l'épreuve avait enrichi le paysage du hors stade 71 de clichés forts et inédits comme la présence de Karine Herry, meilleure française de la discipline, ou l'accueil de la finale des trails de l'Est. En revanche, l'écotrail du Grand site à Davayé et le trail de la Côte à mon cœur devraient être repris par une association.
« Je n'ai plus trop le temps de mettre en place une organisation, » poursuit Fabien Brusson, pris par d'autres obligations puisque le documentaire de cinquante deux minutes réalisé sur l'Himal Race et baptisé « courir le ciel » fréquente aujourd'hui toutes les salles obscures des festivals ; de Dijon à Autran, du Québec à Los Angeles. « Même si on n'obtient pas de prix, une sélection permet une diffusion plus large ; » et peut constituer un précieux cézame pour une programmation télé.
C'est d'ailleurs cette optique de diffusion qui a guidé les pas de Fabien a lors du dernier Annapurna Mandela Trail 2008 ; épreuve de neuf jours s'élançant d'un camp de base perché à 4130m et nécessitant une marche d'approche de soixante douze heures.

L'Everest en novembre;
« Sur les quarante huit partants, les trois quarts découvraient le Népal et n'avaient jamais évolué à une telle altitude ; » d'où le choix d'un second coordinateur. Fabien Brusson serait celui là, pour assurer la sécurité d'un itinéraire empruntant « des cols tracés au-delà des 5500m » pour aller voir « la face cachée de l'Annapurna. » Pas un luxe inutile quand quatre abandons clôturent la première journée ; « juste des pépins physiques classiques » auxquels échaperait notamment Sonam Sherpa, le frère de Dawa, personnalité familière des rendez-vous ultra, y compris en France.
« Cette course reste une référence, » précise le président d'x.runners 71 ; « c'est la première marche nécessaire pour aborder d'autres périples himalayens. Surtout, elle a conservé son authenticité ; elle est restée une aventure. On n'a pas cherché à niveler par le bas pour avoir plus de monde. » Membre des chevaliers du vent, Fabien Brusson insiste sur les relations privilégiées à créer avec leurs hôtes ; « respecter le pays et les gens. Courir avec les Népalais, assurer une possibilité de revenus financiers dans certains coins isolés. » Car sur ce type d'épreuve, les bénéfices éventuels permettent par exemple à des coureurs népalais de venir disputer les Templiers.
Ou viennent en aide à des familles démunies en cas d'accident ; tel celui ayant emporté Nil Gurung, 37 ans, victime d'un œdème à 7600m en redescendant du Makalu où il accompagnait une expédition jurassienne. « C'était notre directeur de course, celui qui, sur place, validait nos parcours en tenant compte de la neige, des éboulements ; voyait si l'on pouvait passer à trente en courant à tel endroit. »
« Nous, c'est-à-dire les coureurs himalayens, allons nous débrouiller pour venir en aide à sa famille, » poursuit Fabien. Qui repartira en novembre pour le tour de l'Everest, « sur un circuit inédit; plus une expédition course qu'une course expédition car vraiment typée montagne. » Avec, par exemple, six cols culminant à plus de 5500m avant une véritable ascension. Et de nouveau, une caméra à la main pour réaliser un deuxième documentaire sur ces contrées où les rêves, comme les neiges, sont éternels.
Claude Casseville
JSL 11/6/08

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