Le « pot de miel » du Grand Site

lundi 5 mai 2008

Elle est la perle du Grand Site Solutré Pouilly Vergisson

C'est déjà l'affluence sur la roche de Solutré

Chaque année sa fréquentation augmente, pour dépasser aujourd'hui les 200 000 visiteurs annuels. Et la saison est déjà bien partie au pied de la roche de Solutré.
Ça a commencé avec les vacances d'avril. Et ça continue avec les ponts de mai : les visiteurs se pressent pour admirer le célèbre éperon rocheux qui se dresse fièrement au milieu d'un vignoble aux crus non moins réputés.
« La fréquentation augmente chaque année au pied de la roche de Solutré, confirme la directrice du Syndicat Mixte de Valorisation du Grand Site Solutré Pouilly Vergisson (SMGS) en précisant que l'essentiel des visites se fait globalement entre la mi-juin et la mi-septembre. Elle dépasse désormais les 200 000 visiteurs. Et la proportion de ceux qui montent au sommet progresse aussi régulièrement : ça représente aujourd'hui les trois quarts des visiteurs ». Quant au Musée départemental de Préhistoire, il attire chaque année quelque 30 000 curieux. Et il suffit de voir les plaques d'immatriculation des véhicules stationnés le long de la route d'accès pour s'en rendre compte : les lieux séduisent beaucoup d'étrangers.

Le « pot de miel » du Grand Site;
Il faut dire qu'ils ne manquent pas d'attrait. Marcheurs invétérés ou amateurs de panoramas, amoureux d'espaces naturels remarquables ou passionnés de préhistoire : chacun y trouve son compte. D'autant que la roche de Solutré n'est que « le pot de miel » du Grand Site Solutré Pouilly Vergisson comme aime à la qualifier Stéphanie Beaussier.
Un Grand Site reconnu et protégé, qui se caractérise par sa composition paysagère insolite en Bourgogne avec ce côté très minéral des roches et la vigne qui s'étend juste en-dessous, et qui regorge de trésors : site archéologique majeur d'intérêt européen marqué notamment par la préhistoire, c'est aussi un lieu riche de milieux naturels, protégés au niveau national et européen, à l'instar des pelouses calcicoles qui font l'objet d'une procédure Natura 2000.
Un site dont la réhabilitation et la gestion sont entre les mains d'un syndicat mixte aux ambitions réaffirmées vendredi lors de l'installation du nouveau comité syndical (lire l'encadré et les opinions ci-contre).
Restaurer le site en luttant contre le piétinement, la fermeture du milieu et en rénovant le petit patrimoine rural, améliorer l'accueil, conduire les visiteurs sur des parcours aménagés dans le respect des milieux, permettre des retombées économiques pour le territoire par le développement d'activités compatibles... : les objectifs du gestionnaire de l'opération Grand Site restent les mêmes pour la nouvelle équipe.
Qui part sur de bonnes bases si l'on en croit Maurice Bénas, le doyen d'âge du comité syndical qui a présidé cette séance de transition avant le vote : « le Grand Site semble aujourd'hui renaître d'une période difficile » a-t-il ainsi estimé en rendant hommage au président sortant « qui pendant ces 14 années a fait preuve d'un réel investissement dans l'opération Grand Site ».

Ne pas négliger l'intérêt économique;
Un sentier d'accès au sommet de la roche de Solutré confortable et accessible à tous, bientôt un nouveau parking (il ouvrira début juin ses 60 places « paysagères »), un petit patrimoine bâti qui trouve une nouvelle jeunesse, des milieux naturels préservés ici par des chèvres (sur la roche de Vergisson), là par des chevaux (à Solutré et sur le Mont Pouilly) - et bientôt par des moutons sur le Mont Fard : le constat dressé par le conseiller général de Tramayes « prouve bien que le Grand Site est véritablement en marche ». Il reste selon lui « à travailler assidûment à la création de la Maison de site (qui pourrait ouvrir ses portes en 2010 et où l'on trouverait l'information générale qui manque aujourd'hui au Grand Site) et au développement économique de ce territoire ».
Annie Besson ne dit pas autre chose, qui vient de succéder à Gérard Voisin, président fondateur en 1993 du SMGS qui faisait vendredi « acte de non candidature à la présidence », préférant passer le relais pour se consacrer à celle du Réseau des Grands Sites de France.